À partir de mes recherches ethnographiques menées au Zimbabwe et au Kenya, j’explore lors de cette conférence les relations que tissent les humains avec les autres vivants. Qu’ils soient agro-pasteurs ou chasseurs-cueilleurs, les groupes étudiés perçoivent les animaux sauvages et les phénomènes dits « naturels » comme dotés d’intentionnalité et inscrits dans des dynamiques sociales, notamment à travers les figures des ancêtres ou les pratiques magiques. Ici, la « nature » n’est jamais séparée du monde humain : elle est intimement liée aux relations sociales, morales et spirituelles